Tanzanie : arrêté puis détenu au secret, le militant des droits de l'homme Boniface Mwangi a été libéré

Actus. Le militant kényan Boniface Mwangi, arrêté puis détenu au secret en Tanzanie, a été libéré jeudi 22 mai.

Tanzanie : arrêté puis détenu au secret, le militant des droits de l'homme Boniface Mwangi a été libéré
Boniface Mwangi, militant kenyan des droits de l'homme, est détenu au secret en Tanzanie, dénonce Amnesty International. - Joshua Wanyama - Flickr

Mise à jour, jeudi 22 mai à 15h30. Le gouvernement kényan a déclaré jeudi à l'AFP que les autorités tanzaniennes ont libéré le célèbre militant des droits humains Boniface Mwangi. Selon le média kényan Daily Nation, citant sa famille, il a été expulsé par la route et abandonné dans la ville côtière kényane Ukunda, d'où il a été transporté d'urgence à l'hôpital pour un examen médical.

Le célèbre militant kényan des droits de l'Homme Boniface Mwangi est "détenu au secret" en Tanzanie, où il était venu assister au procès d'un leader de l'opposition, Tundu Lissu. Amnesty International a dénoncé mardi 20 mai que Boniface Mwangi n'a pas été expulsé au Kenya, comme cela a été annoncé.

Une détention secrète

Arrêté lundi 19 mai dans un hôtel de Dar es Salaam, tout comme la journaliste ougandaise Agatha Atuhaire, Boniface Mwangi et elle sont "détenus au secret par des officiers militaires", a dénoncé Irungu Houghton, le directeur exécutif d'Amnesty International au Kenya. La Coalition tanzanienne des défenseurs des droits de l'Homme avait annoncé plus tôt leurs expulsions "vers leurs pays d'origine respectifs, le Kenya et l'Ouganda".

Mais celles-ci n'ont pas eu lieu et les autorités tanzaniennes "sont devenues silencieuses", alors que "leur localisation est inconnue", s'est inquiété M. Houghton. "Nous commençons à traiter cela comme un enlèvement", a-t-il ajouté.

L'opposition dénonce la répression

L'opposition tanzanienne et les ONG de défense des droits humains dénoncent la répression politique de la part de l'exécutif. La présidente de Tanzanie Samia Suluhu Hassan a demandé aux forces de sécurité tanzaniennes d'interdire l'accès au pays aux "activistes" étrangers qui tentent de "s'ingérer dans nos affaires".

D'autres observateurs, dont la candidate à la présidentielle kényane Martha Karua, s'étaient vu refuser l'entrée en Tanzanie alors qu'ils venaient assister à la comparution de Tundu Lissu. Candidat à la présidentielle de 2020, M. Lissu a été arrêté après un meeting le 9 avril et inculpé pour "incitations à bloquer les élections".

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